Chine. Les applis de traçage ne sont pas officiellement obligatoires, mais le sont de fait devenues. Le laisser-passer vert, délivré par une appli de smartphone, synonyme de bonne santé est vérifié en toutes occasions : à l’entrée des immeubles, des commerces ou des parcs, pour prendre l’avion, le train ou un taxi, ou tout simplement pour rentrer chez soi. Les applis de traçage ont envahi tous les moments de la vie. Le téléphone portable s’avère un redoutable mouchard sanitaire, qui peut virer au rouge s’il borne près d’un foyer de contamination, et empêcher l’accès à beaucoup de lieux très quotidiens. Ces applis réunissent des myriades de données collectées sur l’ensemble des lieux visités, qui dépassent de loin la question sanitaire. Sur l’application WeChat du géant Tencent, l’équivalent chinois de Whatsapp, il suffit d’activer une option santé pour lancer une appli de traçage. Si le code devient rouge, la personne est mise 14 jours en quarantaine. Chaque résidence est surveillée et fait en principe l’objet de contrôles sanitaires (prise de température et parfois formulaire à remplir). Les personnes qui ne disposent pas de téléphone ou les enfants en bas âge se voient remettre un code QR à accrocher autour du cou. Il contient toutes les informations sur leur identité ainsi que leur adresse. Lors d’un contrôle, les autorités peuvent ainsi s’assurer que les individus ne proviennent pas d’une zone dite à risque.

#1935 Source making-of.afp.com